QU’EN SERA-T-IL DES PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ EN 2023

UN BOUCLIER TARIFAIRE PROLONGÉ

Ce que l’on appel le bouclier tarifaire, est un gel des prix afin d’atténuer leur augmentation, en l’occurence, pour les prix de l’électricité la hausse à été limitée à 4%.

Comme annoncé par Bruno Le Maire, ce bouclier sera prolongé en 2023, et ce, afin d’atténuer une hausse qui si elle n’était freinée attendrait 100% et serait alors difficilement supportable pour les ménages les moins aisés. Le premier ministre n’a par contre pas indiqué à quel niveau il bloquerait les prix même si il a tenu à préciser que la hausse serait moins importante qu’en Allemagne (40%).

Il est aussi prévu comme l’année dernière le versement d’un chèque énergie pour les ménages éligibles. Cela a évidemment un coût, estimé à 17 milliards pour l’Etat français en 2022.

L’aide pour les entreprises sera étendu et pas seulement réservée aux grandes consommatrices d’énergie mais aussi à celles perdant de l’argent à cause de la hausse des prix de l’électricité, à condition que la perte représente 3% du chiffre d’affaire. Cette aide est prolongée jusqu’en décembre mais pas encore garantie pour 2023.

Tout de même, le gouvernement, Totalenergies, ENGIE et EDF invite chaque français à convenir à un effort pour limiter le prix de leur consommation afin d’éviter les pénuries qui générait une trop forte montée des prix.

POURQUOI UNE TELLE HAUSSE ?

La première question que l’on pourrait se poser, c’est pourquoi la France est autant sujette que les autres pays européens à cette hausse alors que le nombre de ses réacteurs est le deuxième plus important au monde (56) derrière les Etats-Unis (94) et devant la Chine (53) et donc ce qui devrait assurer en majeure partie sa souveraineté énergétique.

D’une part, sa mauvaise gestion du parc nucléaire français, 32 réacteurs sur 56 sont à l’arrêt, que ce soit pour de la maintenance, des problèmes, ou bien des délais de mise en service sans cesse rallongés.

D’autre part le réchauffement climatique, en réchauffant les cours d’eau réduit le refroidissement des centrales et contraint d’abaisser leur production.

Ces raisons contraignent donc à augmenter la part des centrales à gaz dans notre mix énergétique, sauf qu’à cause du contexte géopolitique actuel le prix ne cesse d’augmenter et ce fait ressentir dans le prix de l’électricité.

La France est aussi dépendante du mix énergétique des autre pays, en effet, elle fait partit du réseau européen interconnecté ce qui gomme sont avantage. Mais qu’est-ce que cela signifie ?

Les prix de gros de l’électricité sont indexés sur les coûts marginaux c’est à dire qu’à chaque instant le prix de marché correspond au coût de production de la centrale la plus chère de tout le réseau interconnecté européen, et ce même si la part de production de cette centrale représente une part infime de la production totale, car ce mécanisme de formation des prix de gros est indépendant des quantités produites, c’est le principe du Merit Order. C’est pourquoi l’Espagne et le Portugal ont décidés de quitter temporairement le marché européen de l’énergie.

Ce sont ces raisons mises bout à bout qui entraînent alors la flambée des prix de l’énergie. Il reste encore difficile de savoir si elle sera durable car cela a un coût pour les Etats difficilement supportable et porte à croire que des solutions seront trouvées pour revenir à la normale et répondre à la demande qui elle, ne va cesser d’augmenter.